Au rythme de mes amours

Originaire de la Rive-Sud de Montréal, cadet d’une famille nombreuse, Jean-Marc Généreux a su très tôt qu’il deviendrait danseur, au grand dam de son père qui le voyait architecte. Il danse d’abord au bras de France Mousseau, sa partenaire et future épouse, avec qui il atteindra les sphères internationales de la danse sociale. Le couple aura deux enfants, dont une fille aux besoins très spéciaux, atteinte du syndrome de Rett. Puis Jean-Marc s’impose comme juge de danse au Canada anglais, aux États-Unis et en France, se taillant une place enviable aux populaires émissions So You Think You Can Dance et Danse avec les stars. Il lui faudra attendre la cinquantaine pour avoir enfin sa place au firmament des vedettes du Québec. L’émission Révolution lui apporte en 2018 cette reconnaissance tant espérée. Le spectacle Tournée Révolution, qui en est la suite logique, naîtra au tournant de l’année 2020.

La pandémie de Covid-19 viendra donner un grand coup de frein, suspendant d’un coup tous ses projets. Jean-Marc Généreux est alors confronté, comme plusieurs, à l’arrêt subit d’un train déchaîné. Après une adaptation difficile, il décide de se raconter à son public du Québec. Dans ce livre, il jette un regard à la fois tendre et enflammé sur son parcours, sur son grand amour de la danse, sur sa vie de famille pas ordinaire. Avec une voix intime et honnête, il recense les défis relevés et les difficultés, surmontées grâce à sa foi en la vie et à la volonté sans faille de la bête de scène, pour qui le spectacle doit toujours continuer.

« J’ai toujours dit que la vie, c’est une danse. On avance pas à pas, parfois on mène, parfois on suit. Parfois on regarde les autres qui dansent tout près de nous. Ils avancent, ils virevoltent à un rythme effréné, et sans vraiment les jalouser, on voudrait que ça soit nous. Même quand on est nous aussi dans la lumière, on peut se sentir oublié, délaissé… On voudrait tellement que l’on nous donne une chance de tout changer. On voudrait tellement danser dans une lumière familière. Moi, c’est à Paris que mon étoile s’est mise à scintiller. Pourquoi dans un ciel si lointain? Je ne sais pas. Et même si certains ont pu m’envier ces opportunités, un côté de moi en a toujours été attristé : pendant des années, si loin des miens, j’ai eu l’impression de danser seul. »